Il était une fois deux vignerons, Ron et Howard. Ils conservaient leur vin dans des cruches alors obturées par du liège. Ils prenaient toujours grand soin de laisser suffisamment de liège au-dessus du bord de la cruche afin de pouvoir le saisir avec les doigts ou les dents pour lenlever.
Un dimanche après-midi, Ron et Howard emmenèrent avec eux plusieurs cruches de leur vin lors dune sortie. Ils se passionnèrent pour une partie de pique et pique et rage dune rare intensité. Ron et Howard se laissèrent aller plus que de raison au point dêtre fins saouls. En retournant à leur charrette, ils décidèrent de faire une sieste, cest alors que Howard sappuyant sur une cruche enfonçât le liège au niveau des bords.
Ils passèrent la nuit vautrés dans la charrette. Le lendemain matin lorsque Ron se réveilla, il chercha un peu de ce que lon nommait alors le souffle du lièvre qui lavait bourré. Ron saisit la cruche avec le liège affleurant le bord. Howard, Diable quas-tu fait ? hurla Ron. Howard se réveilla tout soudain. Il vit son acte infâme, et avec une peine intense secoua la tête. Toutes les autres cruches étaient vides.
Déterminé à ouvrir la cruche, Ron commença à étudier la situation. Plusieurs minutes passèrent ainsi. Finalement, Ron proclama Eurêka! Howard attendait avec soif les détails. Avec précipitation Ron courût vers le vignoble au bord du chemin, revenant avec un vieux bout de cep de vigne. Il prit alors son couteau et dévissa une longue vis de lune des ridelles de la charrette. Ensuite, il vissa la vis à travers le cep.
Saisissant le cep fermement, il prit la cruche de vin et vissa la vis dans le liège. Il donna un légère secousse. La vis vint avec un petit morceau de liège. Il vissa de nouveau dans le liège. Il tira. Un peu plus de liège fut enlevé. La vis cassait le liège en morceaux. Plusieurs tentatives permirent de ramener plusieurs morceaux de liège et finalement le liège restant fut enfoncé dans la cruche. Quelques secondes plus tard, les vignerons buvaient à nouveau !
Ron savait quil était sur le point de trouver une meilleure méthode pour extraire le liège plutôt quavec les doigts ou les dents. Il savait quil pouvait boucher son vin avec du liège et enlever le liège. Sur le chemin du retour, ils passèrent devant léchoppe dun forgeron. Ron regarda son cep de vigne avec la vis au travers. Il pensa que si le forgeron pouvait lui forger une vis sans fin pour son cep, il pourrait la visser dans son liège sans abîmer le liège. La vis sans fin se prendrait dans le liège à chaque tour et le tirerait sans problème.
Le forgeron et Ron firent ainsi un tire-bouchons. Voici comment naquît le tire-bouchons.
A special thank you to my good friend Jean Pierre Lanares for the translation. |
©1999 Donald Bull